Accrobranche, grimpe d’arbre, tyrolienne : des activités nature proches et parfois complémentaires. Nous vous expliquons comment vous y retrouver pour sélectionner celle qui correspond le mieux à vos envies.
La plus connue de ces activités est l’accrobranche qui consiste essentiellement à aller d’arbre en arbre, dans un bois ou un parc en pleine forêt, grâce à des ponts suspendus ou des cordages tendus entre eux. Nous vous détaillons ces différents obstacles ci-dessous si vous voulez en savoir plus. La grimpe d’arbre est une activité plus récente et un peu moins connue mais qui a tendance à se développer rapidement car elle est encore plus respectueuse de l’environnement que l’accrobranche, mais là aussi nous y reviendrons. La tyrolienne enfin peut se pratiquer seule mais se retrouve aussi comme une activité parmi d’autres dans les parcs d’accrobranche et les séances de grimpe d’arbre.
Portrait de l’accrobranche
•Historique
Si la naissance de cette activité remonte aux années 1930 dans les Dolomites italiennes, son avènement officiel comme activité de masse est daté de l’année 1989, avec la création d’une première structure permanente associant ponts de singe et tyroliennes dans le Fort des Rousses dans le Jura. L’accrobranche s’est depuis rapidement développée dans toute la France et même dans le monde, et de nombreux de parcs ont vu le jour dans les forêts près des grandes villes (et parfois même en leur sein) pour permettre aux urbains de prendre une bonne bouffée d’air frais. Les raisons de ce succès sont simples : elle est accessible à tous, ne demande pas d’énormes investissements, est respectueuse de l’environnement, 100% décarbonée et elle permet de se défouler en plein air en s’amusant et sans danger.
•Une activité accessible à tous grâce à des parcours de niveau bien définis
Depuis ses débuts, elle a été imaginée par ses inventeurs comme pouvant être pratiquée par tous. Cela permet à l’accrobranche d’être l’activité familiale par excellence : tout le monde se rend au parc pour la journée et chaque membre de la famille pratique l’activité selon son niveau et ses envies. Les parcs ont d’ailleurs prévus des zones de pique-nique pour couper la journée et permettre de se reposer entre deux parcours. Cette accessibilité est permise par la création de niveaux de difficultés :
- • Parcours blanc ou jaune (très faciles, un mètre de hauteur au maximum, pour les jeunes enfants)
- • Parcours vert (niveau facile, hauteur : 3 à 6 mètres)
- • Parcours bleu (niveau moyen, 8 mètres de haut environ, pour les plus initiés, adolescents ou adultes de taille supérieure à 1,20 m)
- • Parcours rouge (assez difficiles et périlleux, 10 mètres de haut environ)
- • Parcours noir (souvent très difficiles et physiques, 12 mètres de haut, réservés aux adultes et adolescents de taille supérieure à 1,40 m)
•Petit dictionnaire des obstacles communément proposés dans un parcours classique
- • Pont de rondins tournants : comme son nom l’indique, il s’agit d’un pont entre deux arbres et fait de rondins accrochés les uns aux autres sur lesquels vous devez marcher en vous tenant, quand même, à des cordes de chaque côté
- • Pont de singe : il s’agit d’un pont aérien suspendu muni de cordes sur les côtés pour vous tenir
- • Saut de Tarzan : comme son nom l’indique, de reproduire le saut emblématique du héros de la jungle en vous lançant d’un arbre à l’autre suspendu à une corde ; vous atterrissez en général dans un filet
- • Tyrolienne : câble tendu entre deux arbres sur lequel vous vous laissez glisser, accroché·e à une poulie : sensations garanties, surtout quand il s‘agit de tyroliennes de plusieurs centaines de mètres
- • Pont de liane : alter ego du pont de singe mais constitué uniquement de lianes, ce qui rend sa traversée particulièrement instable
•Une activité très sécurisée
Malgré le flot d’adrénaline qu’elle peut engendrer, l’accrobranche est une activité absolument sans danger. En effet, elle est très réglementée et les accompagnateurs et personnels des parcs sont extrêmement vigilants pour que les règles soient scrupuleusement respectées.
L’équipement se compose généralement d’un baudrier, de longes et de mousquetons. Vous pourrez éventuellement être équipés d’un casque et de gants. Associé à ces deux dispositifs clés que sont la ligne de vie continue et le double mousqueton, cet équipement permet d’assurer une sécurité à 100% aux participants. En effet, la ligne de vie continue est une corde qui vous suit sur l’intégralité d’un parcours sans que vous ayez jamais à détacher vos mousquetons. De plus le système de mousquetons intelligents "clic it" empêche de détacher les deux mousquetons à la fois : le pratiquant est donc obligé d’être attaché pendant tout son parcours. Dans ces conditions, impossible de tomber de haut et se faire mal. Au plus on peut trébucher et se faire quelques petites égratignures avec la rugosité du bois, mais jamais rien de grave. D’autant que des employés du parc naviguent d’un parcours à l’autre pour s’assurer que tout se passe bien et peuvent intervenir si besoin.
Portrait de la grimpe d'arbre
Si on y réfléchit bien, la grimpe d’arbre est sans doute une des plus vieille activité pratiquée par l’Homme qui s’y adonnait dès la Préhistoire pour aller cueillir des fruits ou se protéger d’un prédateur. Popularisée elle aussi au début des années 2000 en France, cette activité connait un succès moins foudroyant que l’accrobranche car elle est plus physique et plus engagée. Elle demande aussi plus d’encadrement dans l'escalade.
La grimpe d'arbres encadrée s'adresse cependant à toutes les personnes dès 7 ans, sans limite d'âge ou de handicap. Les participants grimpent par petits groupes de 8 personnes au maximum. Munis d'un équipement de sécurité (baudriers, casques, mousquetons, rappel, longes...), le participant peut même grimper seul en s'auto-assurant avec la technique de la liane.
La grimpe d'arbres s'accompagne d'une réflexion écologique respectueuse de l'environnement naturel. En effet, et c’est pour cela que ses adeptes la considère plus écologique que l’accrobranche, qui en est pourtant un dérivé, une séance de grimpe d’arbre ne doit laisser aucune trace sur les arbres qui ont servis de théâtres à l’activité.